Les Bleus font un match nul... Et alors ?

Publié le par RanDom

Nous étions nombreux, samedi soir, à être suspendus au sort de Raymond Domenech. Le match Roumanie-France s'annonçait mal. Ce bout d'Europe (Constanta) semblait nous attendre comme un traquenard. On la voulait, cette victoire, mais voulait-on vraiment conserver un sélectionneur qui a substitué à l'efficacité les provocations ? Au bout du compte, le match fut agréable à suivre, avec son départ cauchemardesque et le retour des bleus. Des bleus ? Disons de Ribéry et de Gourcuff qui ont su éclairer cette soirée par deux buts magnifiques ! Comme je suis supporter des Girondins de Bordeaux, personne ne s'étonnera que je mette Y. Gourcuff à l'honneur... Il fut passeur sur le premier but et catapulta le ballon d'un tir lointain (une patate, on peut dire) sur l'intérieur de la barre transversale et donc en pleine lucarne ! Ce but magnifique nous rappelle que le football ne se résume pas qu'à des débats stériles mais à un spectacle à suspens avec ses jolis gestes. Moi-même j'aimais inscrire de tels buts, mais si c'était possible à l'entraînement, dans un but vide, je n'ai jamais su reproduire ces gestes sur un terrain : mes jambes tremblaient trop au moment de prendre la bonne décision.

Il y a quelques années, assistant au match amical France-Tchécoslovaquie, je souhaitais au Girondin Zinedine Zidane une belle carrière. C'était sa première sélection et, entré en cours de match, il avait permis à la France de revenir de 2-0 à 2-2 grâce à deux tirs superbes. Hier soir, j'ai souhaité au Girondin Gourcuff une très belle carrière. Sans le comparer à Zidane (qui croit encore pouvoir trouver un nouveau Zidane ?), les Bleus ont besoin de milieux créateurs et buteurs comme nous en avons eu de glorieux (Platini, Zidane, furent des exemples heureusement uniques !) Mais le plus gros chantier reste la défense, encore trop perméable pour espérer se qualifier à la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud.

Raymond Domenech semble avoir sauvé sa tête et nous pourrons encore lui faire porter beaucoup de chapeaux. Je laisse aux spécialistes des comptoirs et des micros le soin de nous trouver de nouveaux arguments pour nous faire détester ou non cet homme. Les Bleus ont fait un match nul. Et alors ? La France a d'autres victoires à fêter...

S'il y a un bien un sport où les Français se sont mis en valeur, ce week-end, c'est l'automobile. Et s'il y en a bien un qui domine les débats, c'est Sébastien Loeb ! Sur les routes corses comme sur les finlandaises, le pilote est d'une régularité qui lui donne le droit d'espérer un nouveau titre mondial. Il n'est pas encore champion du monde, comme il l'aurait souhaité pour ce rallye de France : c'est que le Finlandais Mikko Hirvonen est d'un naturel accrocheur ! Voir le classement.
Un autre Sébastien a connu un sort moins heureux mais confirme sa bonne prestation en F1. Il s'agit de Sébastien Bourdais qui, au jeu des ravitaillements, se retrouva un moment en tête du Grand Prix du Japon pendant quatre tours ! Il avait déjà failli obtenir un podium lors du GP précédent, sauf que la poisse l'accompagne : il finit 6e sur le circuit mais, déclassé, il termine officiellement 10e. Pour se consoler, la Marseillaise retentit tout de même grâce à la victoire de la Renault d'Alonso. Grâce à ces deux victoires consécutives (Singapour / Japon), le pilote espagnol remonte à la 7e place du général. Il ne peut cependant pas participer à la lutte pour le championnat du monde des pilotes auquel concourt le trio Hamilton (GB) - Massa (Brésil) - Kubica (Pologne). Il reste deux grands prix mais on peut déjà prévoir un final très chaud, au Brésil, sur les terres de Massa. Pour les Ferraris, c'est le dernier espoir : le tenant du titre, Raikkonen n'a plus d'autre objectif que celui de participer à la victoire des bolides rouges au championnat des constructeurs...

Restons sur la route, mais seulement avec deux roues. Le Paris-Tours fut animé par les coureurs Français et la grande ligne droite de Grammont nous offrit comme chaque année un final haletant. Un groupe de cinq échappés (trois français pour deux belges) a résisté au retour du peloton... Et c'est donc un mini-sprint qui donna la victoire à Philippe Gilbert (belge mais coureur de la Française des Jeux) tandis que les Français finissent 3e et 4e... Lire le compte-rendu de la course sur L'Equipe.

Puisque nous sommes à Tours, place Jean-Jaurès, évoquons les résultats sportifs de cette belle ville. Pour la 2e journée de championnat de volley, les Tourangeaux l'ont emporté une nouvelle fois 3 sets à 0 (contre Tourcoing). Le TVB est donc en tête du championnat avec ses deux victoires sur deux matchs ! En hockey sur glace, Tours a perdu à Dijon et se retrouve au milieu d'un classement dominé par le voisin angevin (j'en profite pour féliciter les footballeurs du SCO d'Angers d'avoir fait enfin tomber les Strasbourgeois en les écrasant 3 à 0).

Limoges l'emporte au basket face à Saint-Quentin et se retrouve 6e du championnat à un petit point des leaders.

Un sport où les clubs français n'ont pas brillé ce week-end, c'est le rugby. Face à leurs rivaux européens, les Français ont connu bien des défaites. Mont-de-Marsan jouait cet après-midi contre Saracens... Hum... Si vous voulez voir comment les British se vantent d'avoir démoli les Montois (53-3) avec 7 essais, c'est votre problème !

Enfin, tirons un coup de chapeau à Jelena Jankovic qui, après avoir ravi la première place du classement WTA à Serena Williams, confirme son leadership en s'imposant au tournoi de Moscou (elle remporte la coquette somme de 1 340 000 $). La semaine prochaine, 600 000 $ sont mis en jeu à Zurich. On compte sur Bartoli, Cornet et Mauresmo pour défendre les couleurs françaises...
Voir la course au Masters WTA.

Au tennis, contrairement au football, il n'y a pas de match nul ; ce qui permet d'éviter bien des débats !

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